Le guide du commerçant

Gestion des stocks = maîtrise des coûts

Les stocks représentent un coût non négligeable pour les entreprises. On en distingue quatre : le coût d’acquisition, de possession, de rupture et de passation de commande. Ainsi, en avoir trop, c’est-à-dire avoir des surstocks, signifie que l’argent est immobilisé inutilement alors qu’il pourrait permettre de financer la croissance des entreprises. A l’inverse, n’en avoir pas suffisamment, c’est la possibilité de passer à côté d’une commande, perdre du chiffre d’affaires et des clients. On comprend donc facilement en quoi la gestion des stocks est synonyme de maîtrise des coûts.

Les coûts de stockage

On distingue 4 types de coûts relatifs au stockage : 

Le coût d’acquisition

Sans compter les achats en eux-mêmes, acquérir du stock représente un coût : comparer les fournisseurs, négocier, conclure le contrat puis se doter des outils adéquats pour passer une commande (logiciel de gestion des stocks) et enfin faire venir les achats (expédition, emballage et déballage, livraison…).

 

Le coût de passation d’une commande

Chaque commande passée auprès d’un fournisseur nécessite la réalisation d’un bon de commande, d’un bon de livraison, puis la vérification de la facture et son enregistrement en comptabilité.


Le coût de possession

C’est le plus important puisqu’il représente entre 15% et 40% de la valeur du stock. Il se compose : 

  • Des frais relatifs à l’entreposage (location, matériel, charges d’électricité, de main d’œuvre) ;
  • De l’assurance du stock ;
  • De toutes les charges indirectes (inventaires, personnel administratif en charge de la gestion du stock…) ;
  • Des frais financiers (utilisation du fonds de roulement ou recours à l’endettement pour le financer). 

Il a donc un impact direct sur la trésorerie de l’entreprise et sur son BFR (besoin en fonds de roulement).

 

Le coût de rupture 

La rupture de stock nécessite de travailler dans l’urgence. Cette situation implique de fabriquer rapidement en ayant recours à une main d’œuvre flexible, souvent en intérim, et qui coûte plus cher ainsi que d’expédier avec des modes de transport plus coûteux (par exemple l’avion au lieu du bateau). L’entreprise peut aussi passer à côté de ventes potentielles et perdre un client.

Gérer son stock

La gestion du stock passe par : 

  • L’acquisition d’un logiciel de gestion du stock, permettant de connaître le stock théorique à tout moment et de mettre en place des indicateurs comme le stock d’alerte en dessous duquel il faut passer une commande ;
  • Le suivi des stocks grâce à la mise en place et au calcul de certains KPI : taux de rotation des stocks, taux de service, de rupture, couverture des stocks… ;
  • La mise en place d’une stratégie de flux tendu ou de juste à temps. Le principe consiste à réduire le stock au minimum, voire à s’en passer, en diminuant le délai de fabrication et de livraison ;
  • La réalisation d’inventaires afin de s’assurer que le stock théorique corresponde bien au stock physique ;
  • Le choix de la bonne méthode d’approvisionnement, la plus flexible possible, consistant à faire varier la quantité commandée et la date.