Quel réassort choisir ?

Le réassort est un raccourci pour parler de réassortiment. Contrairement à une commande initiale, il s’agit ici de reconstituer son assortiment, c’est-à-dire son stock de produits. Certains puristes distinguent le réassortiment du réapprovisionnement. Le réassortiment consiste alors à compléter les produits manquants en rayonnage, en allant les chercher en réserve. Le réapprovisionnement consiste quant à lui à passer une commande auprès du fournisseur pour des produits qui sont, ou qui vont être, en rupture de stock.

C’est sur la base des deux études suivantes, d’un côté l’offre disponible et de l’autre la demande prévisionnelle, que le réapprovisionnement (passer une commande de produits manquants au fournisseur) peut s’effectuer : 

• Déterminer les produits en stock. Cela se fait généralement grâce au logiciel de gestion des stocks, qui indique en temps réel les quantités disponibles. Il n’est donc pas nécessaire de compter manuellement les produits, puisque c’est une démarche assez chronophage, qui fait perdre un temps considérable. Attention : les commandes déjà réalisées, en cours d’acheminement, mais qui ne sont pas encore livrées doivent être prises en compte ;
• Évaluer les besoins, c’est-à-dire les commandes des clients. En BtoB, cela peut être fait sur la base des carnets de commandes. En BtoC, c’est parfois bien plus difficile de déterminer avec précision les besoins futurs des consommateurs. Il faut pour cela se baser sur des statistiques, notamment sur l’historique des ventes réalisées. 

Au-delà de ces deux études, l’entreprise doit également prendre en compte un élément essentiel : le prix. Plus elle commande en faible quantité, plus le prix unitaire est important. A l’inverse, si elle commande en grande quantité, le prix unitaire est réduit. Toutefois, à l’autre bout de la chaîne, il faut aussi être conscient que le stock représente un coût non négligeable pour l’entreprise et qu’il n’est jamais bon d’en avoir en trop grande quantité.

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Il est nécessaire de réaliser un réassort par voie digitale, c’est-à-dire directement à partir du logiciel de gestion des stocks, ou d’un autre outil informatisé. Mieux vaut ainsi éviter de passer par mail ou par téléphone, source d’erreurs mais aussi de ralentissement, puisque le fournisseur peut tout simplement ne pas être joignable à l’instant T. L’idéal est de traiter la commande en EDI (échange de données informatisées). Tout passe ainsi par deux logiciels, sans intervention humaine. A la clé : un gain de temps dans l’exécution de la commande et dans son traitement.

Le réassort automatique consiste à déclencher une commande en automatique auprès du fournisseur. Cela signifie que le logiciel de gestion envoie une commande dès que le niveau de stock alerte est atteint. En fonction des éléments dont le commerçant a connaissance, mais que le logiciel ne sait pas, par exemple une augmentation prévisible des ventes lors de certains évènements ou périodes de l’année, à Noël ou en période estivale, les quantités peuvent être ajustées.

Tout dépend de la stratégie mise en place par l’entreprise et de son appétence ou non au risque. Si elle travaille en flux tendu, elle cherche à réduire au maximum son stock, voire à s’en passer, et ne réalise alors un réassort que le plus tardivement possible. En contrepartie, elle doit adopter des techniques lui permettant d’être flexible et de raccourcir le délai d’approvisionnement, par exemple en se rapprochant géographiquement le plus possible des clients ou des fournisseurs pour réduire le délai de livraison. 

Si à l’inverse, elle préfère se constituer un stock de sécurité important, elle commandera plus rapidement.