Le guide du commerçant

Logistique : plateforme externalisée ou locale

Quel que soit votre commerce, vous avez un stock à gérer. Volumineux ou non, représentant une valeur importante ou résiduelle, le stock et sa gestion constituent une source d’erreurs potentielles qui peuvent ralentir le développement de votre franchise. Il est essentiel de trouver le bon compromis entre optimisme et réalisme pour libérer le potentiel financier qu’il possède.

Définitions

  • Stocks de sécurité : ils sont là pour éviter la rupture de stock. C’est un « matelas » de sécurité, pour ne pas atteindre le zéro,
  • Stocks de découplage : ce stock n’est pas un stock sur le même produit, mais un stock qui permet de remplacer le produit ou une partie du produit qui vient à manquer par un autre,
  • Shop stocks : pour anticiper un problème dans les processus de production d’un fournisseur, il est possible de stocker des produits finis ou semi-finis.

Méthodes

  • Le réapprovisionnement : généralement appelée « méthode calendaire », elle consiste à commander à date fixe une quantité fixe, voisine de la quantité économique de commande (formule de Wilson ou QEC),
  • La gestion à point de commande : cette méthode adopte un système de commande à date variable mais à quantité fixe dans la mesure où c’est l’atteinte d’un niveau donné du stock (appelé, le point de commande) qui déclenche la commande de réapprovisionnement,
  • Le recomplètement : Il s’agit de commander à date fixe une quantité variable (en fonction du volume de vente) à une date fixée,
  • Le réapprovisionnement à la commande consiste à passer commande d’une quantité variable, à date variable, en fonction de la demande.

Règles de gestion des files d’attente

  • La règle FIFO (« First In, First Out ») est la plus courante. Elle permet d’assurer le suivi chronologique des éléments pour des raisons diverses : traçabilité, obsolescence, péremption,
  • La règle LIFO (« Last In, First Out ») utilisée souvent une conséquence d’une contrainte (remplissage d’un conteneur, d’un empilement de palettes, etc.)
  • La règle FEFO (« First Expired, First Out ») ou règle du premier périmé, premier sorti (pour les entreprises gérant des produits périssables) : on utilise alors la date limite de consommation,
  • La règle NIFO (« Next In, First Out ») ou règle du prochain entré, premier sorti n’est applicable qu’en comptabilité puisqu’elle ne prend pas en compte la valeur réelle des entrées mais s’appuie sur la valeur des prochaines entrées.

La logistique physique des stocks

1. Gestion de la logistique en local (interne) :

Le stockage de marchandises peut se faire dans un entrepôt dont l’entreprise est propriétaire ou dans un espace loué*.

*On parle ici de self-stockage (mise à disposition des entreprises d’espace de taille variable pour des durées plus ou moins longues pour conserver des marchandises saisonnières ou des stocks complémentaires). NB : il ne peut pas remplacer un entrepôt classique puisqu’il est en général impossible d’y installer des dispositifs de préparation de commande.

L’entrepôt remplit de nombreuses fonctions de gestion :

Stocker, Planifier et effectuer les réceptions, Enregistrer les contrôles de conformité, Identifier les pièces par leur référence, Recevoir les commandes, Contrôler les commandes, Gérer le conditionnement et les expéditions, Contrôler l’inventaire, établir les tableaux de bord informatisés.

Une gestion interne est peut-être moins économe, mais plus agile et réactive. Vos salariés sont plus impliqués et ont une bonne connaissance de vos produits.

2. Gestion externalisée en faisant appel à une plateforme logistique (prestataire) :

Le rôle de la plate-forme logistique est d’industrialiser la gestion de vos stocks dans un véritable processus de Supply Chain : stocker les produits, préparer et expédier les commandes, réguler entre les approvisionnements et les clients, permettre la disponibilité du produit mais aussi fluidifier et sécuriser les flux afin de maîtriser – donc réduire le stock immobilisé dans l’entreprise.

La plateforme logistique permet également la livraison en flux tendus : Les produits reçus d’un fournisseur sont expédiés presque sans délai vers le client final. Une fois le produit adapté ou personnalisé à la demande du client et le transport organisé, un temps réduit à quelques heures, la gestion s’apparente plus à un quai de messagerie qu’à une unité de stockage.

Autre phénomène, celui des livraisons directes fournisseurs. Pourquoi faire passer par un entrepôt des produits à destination d’un client, qui proviennent d’un fournisseur, même lointain ? De nombreux efforts sont effectués par les plateformes afin d’augmenter ce taux de livraisons directes et ainsi réduire les coûts de transports et de logistiques.

En termes de tendance, on constate que les groupes de distribution, distributeurs ou prestataires, investissent massivement dans des plates-formes modernes, toujours plus grandes, afin de leur permettre d’organiser les flux.

Les principales raisons de cette évolution sont : la multiplication des références proposées au consommateur, l’importance progressivement acquise par le sourcing et l’achat, souvent de plus en plus loin et sur des marchés mondiaux et l’orientation commerciale de réduction des délais de livraison.

De fait, acheter plus loin, proposer plus de produits et livrer plus vite et de façon massifiée sont des réalités qui donnent à la plate-forme logistique un rôle nouveau, au service des achats et du client.

A noter que la gestion externalisée par une entreprise spécialisée s’appuie sur des outils permettant plus d’efficacité, et des équipes plus nombreuses qui peuvent répondre à des demandes variables.