Le guide du commerçant

Comment choisir l’emplacement de ses points de vente ?

Afin de booster son chiffre d’affaires, le choix de l’emplacement du ou des points de vente est déterminent. Un magasin aura beau commercialiser les bons produits, aux bons prix, s’il est mal situé, il rencontrera des difficultés à attirer des clients. Plusieurs critères doivent ainsi être pris en compte dans le choix de l’emplacement, comme la zone de chalandise, les flux de mobilité, l’environnement et enfin les caractéristiques du local. 

La zone de chalandise

La zone de chalandise est le secteur d’où proviennent la majorité des clients. Elle doit donc être la plus large/dense possible. Elle se base sur plusieurs critères : 

  • La distance « directe » entre la boutique et un autre endroit ;
  • Le temps nécessaire pour se rendre sur le point de vente ;
  • Les flux de mobilité. 

C’est dire s’il est parfois difficile de l’estimer avec précision. Elle fait d’ailleurs l’objet d’étude principal du géomarketing

Mais le nombre de clients potentiels ne fait pas tout : il faut aussi s’intéresser à la composition de la population touchée, qui doit être en adéquation avec la cible du magasin. Les profils des clients, mais aussi de la population de la zone, doivent donc être étudiés en profondeur afin de faire matcher les deux. Age, sexe, comportement, pouvoir d’achat, tendances démographiques (flux de nouveaux arrivants régulièrs ou nombreux départs…) sont autant de points à analyser.

Inutile ainsi d’ouvrir un magasin destiné à des jeunes si la zone de chalandise est constituée en grande partie de personnes âgées. Enfin, l’esprit du quartier doit être cohérent avec les produits proposés (par exemple un magasin d’articles de luxe aura sa place dans un beau quartier).

Les flux de mobilité

Les flux de mobilité peuvent être assez différents au sein d’une même zone de chalandise, en fonction d’une rue à une autre, et même d’un trottoir à celui d’en face. Il faut donc analyser attentivement le potentiel de chaque point de vente à partir du volume, de la fréquence, de la saisonnalité, des tranches horaires, des jours de la semaine et du profil de passants. Il convient également de s’intéresser à la nature du passage (majoritairement des piétons ou des voitures). S’il s’agit de piétons, les trottoirs sont-ils assez larges pour que les passants puissent s’arrêter ? Y a-t-il des obstacles ? Quel est le sens de circulation des voitures ? A quelle vitesse roulent-elles (assez lentement pour pouvoir tourner le regard vers le point de vente ?)

L’environnement

Après avoir défini la zone, il faut maintenant s’intéresser à l’environnement, notamment aux concurrents déjà présents. S’ils sont inexistants, c’est parfois un mauvais présage : cela peut tout simplement prouver que le besoin est inexistant. S’ils sont trop nombreux, c’est également un signe décourageant : le besoin est entièrement comblé et il sera alors difficile de se faire une place. 

Une fois la liste des concurrents dressée (concurrents directs et indirects), reste maintenant à les analyser en étudiant leur chiffre d’affaires, leur notoriété, leur ancienneté, leur emplacement, leur santé financière…

D’autres éléments liés à l’environnement sont aussi à prendre en compte : 

  • L’attractivité de la zone ;
  • La complémentarité avec les commerces déjà présents ;
  • L’atmosphère du quartier ;
  • Les futurs projets d’aménagement (nouveaux axes de transport, piétonisation de la rue…)

Les caractéristiques du local commercial

Dernière étape et non des moindres :  trouver le local en question. Il doit disposer de la surface nécessaire, tant pour l’espace de vente que pour l’arrière-boutique avec la zone de stockage. 

A l’intérieur, il faut s’intéresser aux équipements présents, à l’agencement possible, à la visibilité (présence d’une vitrine ou non ? Taille ? Éléments qui la cachent ? Devanture imposante), aux travaux à prévoir, à l’exposition (soleil et lumière naturelle ou local sombre ?) et bien entendu au coût.

L’accès au local doit être facile que les clients viennent en voiture, à pied, en transport en commun (arrêts à proximité). En cas de vente d’objets encombrants, la présence d’un parking est nécessaire.